En 2022 je vais régler le problème de traitements de textes que j’ai afin de bien mettre mes poèmes dans cet onglet. Désolé pour ce problème car j’ai monté de a à z ce nouveau site web et j’ai presue terminé de le faire.
Je fais partie de la programmation de la Grande nuit de la poésie de St-Venant . C’est le fun de faire partie de cette constellation de poètes !

J’ai vécu une épiphanie quand j’ai fait ce poème à la grande nuit de la poésie. J’étais dans une église et c’est le fun de faire partie de cette constellation de poètes ! Je vais publier 3 autres de mes perfos que j’ai fait lors de cette journée mémorable.
Il manque l’intro de mon poème au début. La Voici.
Quand la terre alla consulter
Quelqu’un de plus compétent qu’le doc Mailloche
Son but c’était d’se soigner pas d’régresser.
“Doc, je suis à veille de sauter une coche.
-Woh ! Woh ! Les moteurs ! Dit l’docteur
Vous défiez les lois de l’apesanteur.
Le Foulosophe Nic. Voir la vie en vert. La Grande nuit de la poésie de 2022.

En 2018, un rêve de plus qui s’est réalisé. J’ai fait partie de la programmation de la Grande nuit de la poésie de St-Venant . C’est le fun d’avoir fait partie de la constellation de tous ces poètes !

Nicolas Aubé-Lanctôt à la grande nuit de la poésie de St-Venant en août 2018.
À la grande nuit de la poésie de St-Venant en août 2016.Le Foulosophe Nic à la grande nuit de la poésie de St-Venant en août 2016. Noter qu’il manque la fin de mon poème je suis Trumpophobe car il manquait d’espace sur mon téléphone intelligent
En 2016, j’étais dans un cycle bipolaire à la grande nuit de la poésie. Ça m’a pas empêcher d’avoir une ovation d’un artiste qui en a derrière la cravate. Je songe souvent à ce moment magique. Cette année je vais pousser ça plus loin car y’a 7 années d’expérience qui se sont greffer à mon talent. Le foulosophe Nic va vous faire rire et vous faire réfléchir avec sa poésie qui est d’une folie hors de l’ordinaire.


Je vais rajouter une belle réussite dans le coffre aux trésors de mes victoires personnelles. Mon médecin m’a dit qu’on lui lance des fleurs pour notre article pour le collège des médecins. Humblement, il leur dit qu’il n’a pas le mérite et que ce qui nous arrive stacause que je suis un être exceptionnel. Il y a presque un an, je l’invitais à militer avec moi pour un organisme d’alternative en santé mentale dans lequel je m’implique. On a donné une conférence lors d’une journée mémorable où on a lancé un site internet pour aider les gens qui vivent des sevrages de médicaments. La conférence a tellement été appréciée qu’on a été approché pour écrire un texte pour le collège des médecins. Le seul côté négatif c’est qu’ils n’ont utilisé qu’une partie des 2 textes qu’on a écrit. J’ai donc décidé de publier la version intégrale de mon texte sur mon site web car j’ai travaillé fort pour ce texte et je crois qu’il vaut la peine d’être lu en entier.
Bonjours, je m’appelle Nicolas Aubé-lanctôt. Je suis l’artiviste multi-indisciplinaire Le Foulosophe Nic. Je suis un foulosophe engagé qui dénonce, à travers les arts que je pratique, toute aliénation. Je suis impliqué dans des projets de patient-partenaire et dans différents projets au CIUSSS. J’agis aussi comme formateur auprès des étudiants en travail social à l’université de Sherbrooke, où je donne des ateliers et conférences.
Je porte différents chapeaux dont voici quelques-uns : usager entraîneur et acteur dans la formation des futurs travailleurs sociaux à l’Université de Sherbrooke, militant dans le comité d’un organisme d’alternatives en santé mentale, juré évaluateur de projets en travail social pour de futurs projets dans la communauté de l’Estrie. Je touche aussi à différents projets qui gravitent autour des « livres ouverts » pour l’université de Sherbrooke et pour le Comité Vécu Gam dans lequel je suis impliqué.
– Quel serait ton principal conseil ?
Au cours de ma vie, j’ai vécu plusieurs sevrages; alcool, pot, cigarette, drogues, benzodiazépine, médicaments psychiatriques. Le premier conseil qui me vient en tête serait de ne pas être pressé. Quand on est trop pressé, on retourne en moins de deux à la case départ et cela affecte tout le travail accompli dans le but de diminuer la médication/consommation. Quand j’étais jeune, je voulais tout faire trop vite et je me suis pété la figure trop souvent. Avec mon TDAH, je crois que j’étais atteint d’un syndrome du lapin fou, comme dans le livre Alice au pays des merveilles, le lapin courant toujours après le temps. Cette course sans fin contre la montre a engendré d’autres problèmes de santé mentale. Par la suite, vivre avec les remords d’avoir fragilisé sa propre santé physique et mentale, c’est lourd. Il faut prendre le temps qu’il faut et faire attention à nos limites, à notre santé. Il fait se laisser un temps de jachère.
Le deuxième conseil que je donnerais, c’est d’être un acteur et pas seulement un spectateur de notre cheminement avec la médication psychiatrique. Pour cela, le site web NOUS & LA MÉDICATION est un outil incontournable. Dans le passé, avoir eu accès à ce site d’information m’aurait probablement évité bien des problèmes. Étant de la vieille école, j’ai appris à la dure en imposant à mon cerveau et mon corps des sevrages et rechutes étalés sur plusieurs années quand j’ai décidé de prendre ma santé mentale en main. Le site NOUS & LA MÉDICATION offre de multiples outils thérapeutiques qui permettent d’éviter les longs détours d’un sevrage à l’aveuglette. Je souligne ici l’importance, selon mon expérience, de prendre des PRN (médicaments utilisés au besoin) lorsque diminuer la médication est notre objectif. Comme l’équilibre est fragile durant ce processus, on pourrait comparer les PRN à un pont permettant de passer du sevrage à l’équilibre. Bref, en étant outillé de ce site, d’un psychiatre, d’intervenants, de pairs aidants et d’un suivi avec notre pharmacien, on peut y arriver. C’est en travaillant de concert avec tous ces intervenants qu’on met toutes les chances de notre côté de réussir un sevrage de façon sécuritaire.
– Qu’est-ce qui a fait la différence pour toi dans ta relation avec ton médecin, (son temps, son écoute)?
Mon psychiatre, lors de notre première rencontre, a su miser sur mes forces artistiques. À ce moment-là, durant mon hospitalisation, j’écrivais Homos-consomatus, un poème sur la société de surconsommation et la santé mental. Mon psychiatre m’a demandé s’il pouvait le lire. Il a semblé adorer, au point où il allait m’en reparler à chaque nouvelle rencontre. Quelques années plus tard, ce poème fut publié dans un recueil dont la préface était écrite par l’ex premier ministre Bernard Landry.
Miser sur mes forces a facilité la création d’un lien de confiance dès le départ. Comprendre l’importante place que l’art occupe pour moi et proposer de faire de la co-construction allait m’aider à bien des niveaux par la suite. Un peu dégouté par l’engourdissement que procure la médication, la perte de contact avec mes émotions, qui sont les racines de ma force artistique, je suis à fond pour les méthodes alternatives. Quand j’ai défini que je voulais opter pour une diminution de la médication vers des doses minimales, j’ai reçu sa confiance et son support. Il a été comme un livre ouvert pour mes questions à propos de la médication tout au long de mon processus.
Sa franchise, lorsque j’ai vécu un grave épisode de toxicomanie, a permis de conserver le lien de confiance. Durant cette période, j’ai vu augmenter les dosages et le nombre de mes médicaments, jusqu’à ce que j’aie vaincu mes démons suite à une thérapie avec un psychothérapeute en toxicomanie. Les montagnes russes, on les a vécus ensemble, mon psychiatre et moi. Il a toujours été à l’écoute, il a toujours misé sur ma recherche d’équilibre, sur mes objectifs. Il a toujours pris la peine de m’informer des alternatives possibles pour la médication. Quand je suis devenu sobre, il y a maintenant 13 ans, son écoute axée sur mes besoins a fait toute la différence, car j’ai été motivé à moi-même mieux les identifier et tenter de prendre les moyens pour les combler. Ce type d’accompagnent, donnant une impression d’être sur le même pied d’égalité, a énormément facilité notre parcours. En effet, je vis un grand sentiment d’oppression et d’injustice face aux relations de pouvoir. Le sentiment d’avoir une relation d’égal à égal m’a permis d’apprendre de son expertise, et faire de la co-construction m’a permis, je crois, de développer ma propre expertise pour soigner ma propre santé mentale. C’est rare de pouvoir parler avec un psychiatre de politique, d’art, de philosophie, même de spiritualité, dans le cadre d’une relation d’aide. Nos points en communs, ainsi que nos divergences, au niveau culturel ou concernant divers sujets sociaux ou politiques a été une des forces de notre parcours. J’ai toujours senti qu’on avançait ensemble vers mon mieux être. Depuis 13 ans, je suis sobre et aujourd’hui j’utilise mes forces, ma sensibilité, ma conscience sociale pour influencer la formation de futurs travailleurs sociaux.
– En tant que première personne concernée, qu’est-ce que tu dirais à un médecin pour lui faire réaliser l’importance de bien accompagner quelqu’un dans son sevrage ?
En tant que patient-partenaire, j’ai eu la chance de parler des mauvaises pratiques en santé. Dans un futur proche, je me vois approfondir mes horizons, le savoir expérientiel vaut son pesant d’or pour vulgariser des enjeux qui affectent les patients, et je suis un nomade de l’âme qui accumule les cordes à son arc et cultive sa psyché. Je sais que c’est rare d’avoir une relation comme celle que j’ai avec mon psychiatre. Il y a beaucoup de monde dans la pratique qui ne semblent pas ouvert d’esprit, qui semblent avoir choisi ce métier pour réparer les gens, mais pas pour les comprendre. L’esprit ne se répare pas comme une horloge. Malgré la ressemblante complexité des rouages, l’âme est partie prenante du bien être mental. Le vécu, les constructions mentales, le ressenti et la ‘vérité’ propre, doivent être compris et pris en compte dans planification et la mise en œuvre d’un plan d’intervention. Je crois qu’il est impossible d’aider sans comprendre, qu’il est impossible de comprendre sans connaitre l’expérience d’un patient, et seule l’écoute, la vraie, sans jugement à priori, permet d’en arriver là. C’est le patient qui peut le mieux observer comment son corps réagit face à une médication.
Par le passé, j’ai rencontré des psychiatres et des médecins qui cultivaient leur complexe de Dieu, se croyant plus intelligents, plus puissants, plus pertinent pour la société que leur patients. Il est impossible d’écouter dans cet état d’esprit. La valeur et le savoir expérientiel de tout un chacun n’est pas à prendre à la légère et l’humanisme devrait être à la base de la philosophie de la profession. Je conseillerais aux futurs médecins d’être à l’écoute des besoins, c’est le plus rapide chemin vers l’amélioration de la qualité de vie de vos patients.
Le psychiatre détient, pour sa part, d’autres savoirs, d’ordre pharmacologique et autres outils thérapeutiques. Il peut devenir le GPS médical qui va guider le patient en lui disant les vraies affaires sur les enjeux que peut créer la médication et ses effets secondaires, si la relation de confiance est bien établie.
Dans les conférences et les ateliers que je donne, lors de mes rencontres avec la relève en travail social, je dis toujours qu’il est vital de miser sur les forces des patients. Cela ouvre la voie à la confiance et à la communication, tout en offrant un chemin qui facilite les interventions. Chaque humain a une ou plusieurs passions, si vous mettez le doigt dessus, vous trouverez des pistes pour aider le patient à se rattacher à sa passion, à se rattacher à lui-même, pour traverser ce que lui fait vivre sa problématique. Vous l’accompagnerez ainsi à devenir l’acteur principal de son parcours en santé mentale vers l’amélioration de sa propre qualité de vie.

Le cancer néolibéral. 2016
Par Nicolas Aubé-Lanctôt. Collaboration avec Joëlle Doucet.
Dans le village de fous
du Québec-pas-de-couille
On se laisse baiser
par des fripouilles
Je suis l’un de ces trou du cul
Et pour chasser le démon
de mon âme corrompue
Je demande l’aide médicale à mourir
La mort peut bien en rire
Je courbe l’échine
Doc, débranchez les machines
Je n’ai plus de sympathie
À voir les membres du parti
Faire la une du Devoir
Je n’peux plus me regarder dans le miroir
On laisse assez de macchabés en vie
Et moi je suis une pomme pourrie
Atteint d’une tare génétique
Malheureusement pathologique
Qui m’a fait faire des choses pas catholiques
Pour scraper le système publique
On vend l’état aux intérêts commerciaux
Et ce cancer rend affable
Devant l’avarice des copains libéraux
Elle coûte cher aux contribuables
L’idéologie qui marchande la santé des gens
Et dilapide l’environnement
Au cours de ma carrière j’ai court-circuité
La théorie de l’évolution
Je suis responsable du tissu social gangréné
En faisant proliférer tous les Elvis Gratton
Comme des cellules cancereuses
Nourries de promesses libérales creuses
Même si les médecins font des heures supplémentaires
Pas l’temps d’jouer au docteur avec les infirmières
Fini les trucs pas catholiques
Depuis l’austérité et ses coups durs
Meme la recherche scientifique
A dû subir des coupures
Pour qu’on ne trouve jamais de cure
Ils ont trouvé la fontaine de jouvence
Y’a qu’à couper dans l’éducation
Que rien ne menace l’ignorance
De ceux qui votent pour la privatisation
Je goûte à la médecine du doc Barrette
On me met ma bavette
Patates en poudre jour après jour
Montées de lait contre ce vautour
N’est plus au menu la pomme par jour
Qui éloigne le docteur pour toujours
Barette devrait subir sa propre médecine
D’avoir mis le système de santé en ruine
Mais grâce aux extras qu’il a empoché
Lui, il va aller se faire soigner au privé
Quand je prends mes antidouleurs
Qui en frais accessoires aux arnaqueurs
me coûtent la peau des fesses
Je réalise quelle bassesse
D’avoir offert sur un plateau
Le trésor publique à mes copains libéraux
Juste pour se faire soigner pour un petit bobo
On attend à l’hôpital des semaines et des semaines
Je ferais n’importe quoi pour mener une vie saine
Et qu’cette idéologie coule plus dans mes veines
La mort est la seule issue
Mon âme noire et corrompue
Ne peux souffler une autre chandelle
Je donnerais un p’tit bout de mon ciel
Pour avoir ce passeport
Car je suis rongé par les remords
Sur mon lit de mort, hypocrite
Je songe à l’apartheid
Que dieu me vienne en aide
Pour le Parti que je quitte
Mes dernières volontées
Semblent si cruelles
Le seul espoir de se soigner
C’est le vote proportionnel
Finir en beauté
comme un artiviste enragé
Déchirant d’un geste d’anarchie
sa carte de membre d’un parti
Où l’on mesure l’ancienneté
Au nombre de fraudes perpétrées
Plus grosse est l’escroquerie
Plus la taille s’épaissi
Bédaines gavées de caviar et champagne
Bombances perpétuelles au pays de Cocagne
Laissez-moi partir les pieds devant
Laissez-moi partir il est plus que temps
Adieu crétinisme électoral
Débranchez l’immorale
Machine infernale
Du cancer neoliberal

Tout le monde se met la tête dans les sables de bitumes hideux. Nouvelle version de 2022.
« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal,
mais par ceux qui le regardent sans rien faire »
Albert Einstein.
Je suis l’enfant qui prêche dans le désert polaire
J’ai entrevu l’héritage des générations futures
Paysages lunaires
Horizon délétère
Pour l’amour de l’humanité
J’écris ceci avant que tout soit hypothéqué
Rien n’est coulé dans le béton
Renversons la vapeur
Nous sommes dans l’collimateur
De notre propre extinction
J’implore la conscience environnementale
Avant que tombe la sentence planétaire
Condamnation à mort par facturation hydraulique letale
Par la pétromonarchie et ses intérêts monetaires
(Puissance z’économique – sur un ton pédan)
Oh! Puissances économiques
Qui ne cherchent qu’à gagner du temps La parole est à l’argent
Et notre silence est d’or
Devant l’évidente bombe à retardement sur rails
Les grands hypocrites meublent notre silence
Manipulant leur médias épouvantails
derrière lesquels se cache notre indifférence
Conjecture des générations futures
Aussi glaciale qu’un froid sibérien
Foncer plein gaz droit dans un mur
une auto pour chaque citoyen
Tout le monde se met la tête
dans les sables de bitumes hideux
alors jamais ne s’arrête
ce pernicieux cercle vicieux
Réconfort du déni
de l’apocalypse climatique
consommont la planète à crédit
alors que fondent les glaciers de l’Arctique
Bêtise humaine à son climax
On s’inquiète plus de l’augmentation des taxes
Du taux d’inflation, du prix à la pompe
Que d’transformer notre planète en dompe
L’hurluberlu alarmiste
Crie à la tempête dans un verre d’eau
VOUS IMAGINEZ QUELLE SERA TOUJOURS POTABLE!?!
VOUS IMAGINEZ QUE LA PLANÈTE EST JETABLE!?!
Le coût de l’aveuglement
Enfonce l’humanité dans des sables mouvants
Tout baigne dans l’huile
Qu’on déverse dans ce long fleuve tranquille
Si le pétrole est une locomotive économique
L’humanité est à bord du train fantôme de Lac- Mégantic
Que jamais cette tragédie
Ne tombe dans l’oubli
Les marchands de sable de bitume hideux
Nous jettent de la poudre aux yeux
Leurs pipelines boulimiques
Crucifient notre eau a coup de deversements petrochimiques
Pointe de l’iceberg de l’hécatombe
Sans ozone le soleil nous mettra dans la tombe
On crée un effet domino
En croyant que le schiste c’est l’Eldorado
Québec met toi pas la tête dans neige
mon pays c’est l’hiver etles saisons se désagrègent
Notre indifférence suicidaire
Déroule le tapis rouge aux pétrolières
Le dernier carburant c’est l’espérance
Soyons les freins de notre décadence
Soyons réactions en chaînes imprévisibles
Noyons les exploiteurs d’un déluge d’indignation
Notre révolte combustible
Alimente le feu de la conscientisation
Comme les rivières sortent de leur lit
Reprenons possesion des berges
Fini l’emprise de la pétromonarchie
Qui nous ramone de sa verge
L’enfant pleure des tsunamis de larmes
Dame nature envoie des signaux d’alarme
Arrive la phase terminale
est-ce trop banal pour rendre le message viral ?

La Trou-d’eau manie est l’un des pires cercles vicieux
c’est le nouvel opium du peuple qui éclipse les vrais enjeux
Le soleil aveuglant issue de la couille de Pierre-et-Plotte Trou-d’eau
Réveille du coma les libidos
Tel le suave chant des sirènes
Ses discours torrides attirent les libidineux par dizaines
Sa voix emoustillante fait fondre la matière grise
Aussi vite qu’la banquise
Sa beauté rayonnante soulignée d’opulence
brûle les cellules souches du gros bon sens
La selfylis
Par Nicolas Aubé-Lanctôt. Collaboration de Joëlle Doucet.
intro
Je suis le téléphone intelligent
d’un gars qui mise juste sur l’contenant
un junkie des selfies
qui surf sur ma wifi
Je suis le dernier modèle
De l’intelligence artificielle
Le support des égoportraits
Que Juste-Rien Trou-d’eau fait
J’ai pogné la selfylis
À force de selfies
De sa saucisse
Qu’il envoie à Sophie
Exploité par sa maladie obsessionnelle
Il me cause des dommages émotionnels
Tombé amoureux de son reflet si beau
Il se noie dans les eaux troubles du 2.0
Chaque jour demande à Siri
Siri, Siri qui est le plus beau
Flate, flate mon égo
Siri lui répond
Trouve toi un psychiatre pauvre con
Et ta femme chante vraiment mal
Ça va rester dans les analles
refrain
Justin fous-moi la paix
avec tes égoportraits
occupe-toi donc de Sophie
qui a besoin de toi dans le lit
Tu t’aime et te retouche
Te pimpe d’effets spéciaux
Et les Elvis Gratton de souche
Te trouvent donc bin beau
si je faisais un embargo
en ne prenant plus ses photos
pleureraient les vieilles sacoches
qui n’ont rien dans la caboche
refrain
Justin fous-moi la paix
avec tes égoportraits
occupe-toi donc de Sophie
qui a besoin de toi dans le lit
Si jamais Sophie trouvait ça louche
Qu’il m’amène jusque dans la douche
Elle demanderait à Siri
S’il se touche en regardant ses selfies
Moi je dois garder tout ça top secret
Pour ne pas nuire aux intérêts Desmarais
Je me sens minable
Comme un paparazzi
J’en suis même coupable
L’amour de sa vie
C’est pas Sophie
C’est Siri
refrain
Justin fous-moi la paix
avec tes égoportraits
occupe-toi donc de Sophie
qui a besoin de toi dans le lit
Les vraies affaires
Font rarement la une
Du sacro-saint publisac
Contrairement au PLQ
Qui bafouille l’UPAC
La vérité est flambant nue
comme l’est Juste-Rien Trou-d’eau
Quand il se tchek le selfie sur les médias asociaux
Il se trouve tellement beau
Il chante du Ginette Reno
“Fais-moi la tendresse”
Et se caresse avec adresse
Si bien que son bâton de vieillesse
fait d’acrobatiques prouesses
Et la pauvre Sophie qui l’entend
Rêve qu’il lui donne des cours de chant
refrain
Justin fous-moi la paix
avec tes égoportraits
occupe-toi donc de Sophie
qui a besoin de toi dans le lit

Voir la vie en vert
Par Nicolas Aubé-Lanctôt. Collaboration de Joëlle.
J’voudrais voir la vie en vert
Rêver d’un avenir prospère
L’environnement géré par des deux d’pique
Fait paraître ça bien utopique
Mais je m’en fou bien
L’avenir appartient
À ceux qui se lève tôt
À ceux qui rêvent trop
Les éco-anxieux incarnent leurs idéaux
Pouces verts au poings levés bien haut
Sont la clé pour éviter le fiasco
Sortir de cet imbroglio
Tant qu’on vit notre addiction
Consommation consommation consommation
On s’condamne à l’autodestruction
Je verrai la vie en vert
Lorsque les humains de la terre
Feront partie de son système immunitaire
Les gouvernements néolibéraux
Calfeutrent mes visions d’horizon
Clamant des temps austères
Je verrai la vie en vert
Quand les barons d’la pollution
Finiront derrière les barreaux
À quand la faillite des pétrolières
Fini, subvention et aide financière
Je verrai la vie en vert
Quand les poursuites mettront dans l’rouge
Leurs intouchables comptes bancaires
Les vrais écolos dans nos ministères
Leur rôle c’pas de faire les plantes vertes
Mis sur une tablette, deviennent inertes
Comme Steven Guilbeault
Qui a déserté ses idéaux
Tombé du côté bourreaucratique
Maudite mentalité préhistorique
Quand les éco-humanistes
Seront plus fichés comme terroristes
Quand y’aura plus de greenwashing
Pour se redorer le blason
Et du bon sens faire abstraction
Je rêve de la fin du saccage
Qu’les ti-counes pognent un casier judiciaire
À nettoyer l’asphalte d’un boyau d’arrosage
Je verrai la vie en vert
Quand y’aura plus de frontières
Pour les migrants climatiques
Et une taxe pour les climatoseptiques
Ça prend pas un diplôme d’écofiscalité
Pour comprendre qu’on scrappe la biodiversité
Je verrai la vie en vert
Si 1% sont jugés hors-la-loi
Pour tous leurs crimes escrocnomiques
Ils devront montrer patte verte
Ils nous mènent à notre perte
Je rêve de ruée vers l’air
Je rêve de léguer une terre hospitalière
Je rêve que partout y’aura des toits vert
Je rêve de souveraineté alimentaire
Qu’enfin de ce chapitre de l’humanité
On tourne la page
Certains me traiteront d’illuminé
De pelleteux de nuages
Écolucide
Je suis pas seul à voir clair
Écolucides
On est des millions à voir l’avenir en vert

J’avais écrit ce poème en 2016 et il était finit a 75 % et j’ai décidé de de le finir durant cette crise.
La-greffe déthique envers les changements-climatiques. 2016 & 2022.
Par Nicolas Aubé-Lanctôt. Collaboration de Joëlle Doucet.
Les politiciens sont des invertébrés
Dans l’ère jurassique ils sont fossilisés
Face au magnats du pétrole
Ils deviennent des pâtes molles
Qui donnent au plus offrant le feu vert
Pour mener l’humanité au cimetière
Il est vital de leur greffer de l’éthique
Pour survivre aux changements climatiques
Sortir la planète du pétrin
Devrait être le principal point
De la charte de nos valeurs
Pour que notre sort leur tienne à cœur
Et qu’ils écoutent les alertes que lance la science
Faudrait bien leur greffer une conscience
Les gouvernements ultra tartes
Dirigés par des fous qui ont perdu la carte
Sans cesse nous bernent
En contant leurs balivernes
Il est vital de greffer une colonne vertébrale
À tout gouvernement néolibéral
Qu’enfin les moumoutes grises se tiennent deboutte
Et contre les Trumpocrates gagnent la joute
On bourreaucratise la terre
Au profit des milliardaires
Et les réfugiés climatiques
Sont en grande dépression bourreaucratique
Aux bourreaux paperasseurs
il faudrait greffer un coeur
Il ont perdu l’empathie
Mais surement pas l’appétit
On prend de mauvaises décisions
On parle de transition
Mais on achète un pipeline
Et hurle le canari dans la mine
Toute cette logique est toxique
Ça va pèter bande de deux d’piques
Le pouvoir aux gens lucides
Pour éviter l’écocide
Greta dit qu’il faut écouter la science
Pour être aptes à la gouvernance
Mes très chers dirigeants
Mes très chers incompétents
Dès la petite école
On enseigne le fléau de la consommation et du pétrole
Faut-il vous greffer une cervelle
Pour pas redoubler votre maternelle
On lira dans les livres d’histoire
Que vous avez échoué tous les devoirs
à un moment névralgique
De la lutte contre les changements climatique
L’état de la terre
Me mène vers
La névrose
En désespoir de cause
Toutes ces andouilles
je leur grefferais des couilles
Car à chaque fois qu’on parle de décroissance
Je constate qu’ils souffrent d’une grave impuissance
Une occasion unique
durant l’ère pandémique
S’est heurtée à l’évidence
La preuve de l’existence
Du vide absolu
Dans les valeurs de nos élus

Retour vers le furtif
Moi, Statue reconnue de la liberté
je sens que mes droits sont bafoués
depuis que Trump m’a fait interner contre mon gré
Doc, ramenez-moi à la réalité
loin de la trumpocratie
loin de cette idiocratie
J’ai souvent l’impression
de figurer dans le film Retour vers le futur
la réalité dépasse souvent la fiction
quand j’vois l’retour d’la censure
et les dommages collatéraux des fake news
ça me fait péter une fuse
car quand je vois des posts dans le Far-Web
on se croirait au temps Des filles de Caleb
Chaque fois que j’voyais c’que Trump avait tweeté
je craignais alors que l’humanité
n’ait pas besoin de machine à voyager dans l’temps
car avec cette crapule
plus on avance et plus on recule
au temps où les nazis scandaient des slogans
quand j’vois toutes les immondices s’accumuler
j’ai peur car le Net rend exponentielle leur portée
les GAFAM détruisent les démocraties
pour les plonger dans des autocraties
Depuis je vole au-dessus d’un nid de coucou
l’humanité est dans la dèche
et c’est pas à cause de Daech
car la vraie menace qui plane sur nous
c’est cette idiocratie
vers où nous a mené la Trumpocratie
Ne vous fiez pas au diagnostic du Doc Mailloche
ç’pas vrai qu’ça tourne pas rond dans ma caboche
car avant j’étais le symbole de la liberté
stacause des Trumpocrates si je suis alitée
Ils m’ont fait passer pour une Lady Gaga
c’pas moi qui devrait être internée à Pinel
c’est ce moron-là
la bêtise humaine est loadée de failles temporelles
je veux revenir dans le moment présent
et ne plus être au Moyen Âge des Trumpistes
qui sont des suprémacistes fascistes
Des phalos Trumpistes gèrent mes ovules
ça frise le ridicule
ça me donne des montées de lait
car chaque fois que je voyais son toupet
sur Twitter faire un statut hormonal
je pense au réseau asocial FakeBook
qui est responsable qu’on ait eu au pouvoir ce plouc
j’espère que ce géant va perdre pas mal
pour plus qu’il soit riche comme Crésus
car il a été comme des poupées russes
pour plus qu’ils soient riches comme Crésus
car ils ont été comme des poupées russes
qui nous ont caché toute la vérité
afin de nous polariser et nous diviser
Pour pas que recule l’humanité
on aurait besoin d’un convecteur temporel
pour pas que les paradoxes actuels
singent le lourd passé des croix gammées
pour pas qu’on fonce à la vitesse grand V
à quatre-vingt-huit milles à l’heure
vers la menace d’une dictature
qui dresse entre nous des murs
Trump a galvaudé la démocratie
j’ai vu le vrai visage de la phallocratie
je ne veux plus vivre au cœur de la planète
depuis qu’il m’a forcée de lui faire une sucette
ça a détruit ma vie
je suis en proie à la folie
j’entends sans cesse sa voix qui dit
«grab them by the pussy»
Au cours de ma vie j’en ai vu des despotes
lui il m’a traitée comme de la marde
en disant qu’j’étais une sextrémiste plotte riot
rien de plus qu’une bâtarde
J’ai subi le sort des migrants
quand il m’a séparée de tous mes enfants
comme le font les tyrans
ça m’a rappelé si tristement
quand on m’a maltraitée sur la terre des aryens
mais cette fois il était orange le gros babouin
Il faut mettre les points sur les i
envers leur phallocratie
en montrant qu’on n’est pas la chienne de leurs sbires
pour que les dictateurs rajustent leur tir
j’ai souvent l’impression que c’est Poutine
ou que c’est Pékin
qui dicte en menant la condition féminine
vers un sombre destin
Doc j’ai perdu la flamme pour éclairer le monde
depuis que ses mains baladeuses
m’ont plongée dans la pénombre
quand il m’a souillée avec sa petite mitrailleuse
il a pris en otage la liberté
poussant l’indécence à son apogée
mon monde a été plongé dans l’obscurantisme
le barbarisme du totalitarisme
Depuis que j’ai été la proie
de ce sans foi ni loi
qui a failli abolir les droits et libertés
au nom de l’ordre et de la sécurité
il a tenté de les jeter aux vidanges
ça m’a plongée dans un abîme de fange
J’ai à l’année longue les blues de l’hiver
et c’est pire quand j’pense au futur hiver nucléaire
ça fait que je rêve d’anarchie et de frénésie
car plus on avance plus on recule au temps d’Duplessis
À chaque fois que le doc augmente mes médicaments
j’vois disparaître la machine à voyager dans l’temps
qui me permettrait de changer
l’avenir de l’humanité
Je sombre dans le désarroi
je ne cesse d’entendre des voix
qui me disent tu veux ma photo banane ?
comme ça existe pas une DeLorean
je sens que me déserte tout c’que j’ai rêvé
je rêve d’un monde ou règne la paix
Et d’où disparaitrait du portrait
Les Trumpistes qui sont une calamité
J’aimerais tant voir la vie en rose
comme quand j’étais en psychose
j’avais la sainte paix
je n’avais plus de montées de lait
quand le flot incessant qui ne cessait de m’inonder
a cessé de me faire voir sa grosse face orange
qui polluait mon fil d’actualités
comme s’il charriait les eaux du Gange
J’ai appris que j’allais avoir un enfant
que j’peux pas m’faire avorter à cause de ce psychopathe
pourquoi faut qu’les dirigeants s’inspirent de romans
comme 1984 et La servante écarlate
ils ne sont pas censés
être pris comme des manuels d’instructions
ce qui devrait rester à la fiction
mais ils inspirent des fêlés qui devraient être enfermés

Quand la terre alla consulter
Quelqu’un de plus compétent qu’le doc Mailloche
Son but c’était d’se soigner pas d’régresser.
“Doc, je suis à veille de sauter une coche.
-Woh ! Woh ! Les moteurs ! Dit l’docteur
Vous défiez les lois de l’apesanteur.
Ma chère, vous brûlez la chandelle par les deux bouts.
-C’est pas d’ma faute Doc, pour tout vous dire, chu au bord du burnout,
j’vais mettre toutes mes ressources en lock-out.
Mes humains, que j’ai ai gâtés comme des enfants-rois
Là, je dois leur montrer qui fait la loi.
Pour eux, je rêvais de meilleurs lendemains,
Mais j’ai fini de servir de bouclier humain.
Ils vivent au crochet de l’environnement,
Ils vivent à crédit depuis trop longtemps.
J’ai beau leur dire: LA PLANÈTE EST DANS L’ROUGE!
Personne ne s’bouge.
S’ils continuent dans ce cercle vicieux
Ils vont en manger souvent du kraft dinner.
Faudra plus qu’le 75 piastres hebdomadaire à François Lambert
Pour éviter la mort par trouble alimentaire.
L’humanité au-dessus de la tête
une poubelle de Damocles
Qu’elle remplit en faisant la fête
Sans tenir compte qu’elle endette la biocapacité de la planète
J’veux des calmants pour m’plonger dans un profond coma
Comme font les humains quand ils écoutent La Voix.
Je suis le canari dans la mine de charbon
Je manque d’oxygène mais tout le monde fait la sourde oreille
Maintenant que j’arrive à saturation
Ça va être un méchant lendemain de veille
J’ai décidé de mettre un terme à leur décadence
Car ça commence à me coûter cher leur addiction à l’essence
Depuis qu’la sixième extinction d’masse est commencée
En un temps record ils scrapent ma biodiversité
“Ma chère, j’ai fait toutes sortes de pronostics
Vous êtes atteint du cancer des humains
Je comprends mieux toutes vos crises de panique
Je vous soignerai par tous les moyens
Pour ce cancer généralisé, je prescris
De prendre tous les jours des capsules de tsunami
Et une poignée de pilules contraceptives
Après, il n’y aura plus âme qui vive.
Suivez bien la posologie
Pour pas qu’ils finissent tous en psychiatrie
Notez que ce serait bon pour recadrer certains morons
Et pour soigner les complotistes d’leur aliénation.
Comme la plupart souffrent d’un déficit de l’attention
Beaucoup ne distinguent pas les infos bidons
Avec le COVID vous aurez les cotes d’écoute
Mais pour qu’ils virent paranoïaques ça prend pas grand-chose
Chaque fausse nouvelle peut semer le doute
Devenir virale et créer une psychose
Pour certains, le niveau de lucidité
Est déconnecté d’la réalité
Tout comme Lucie Laurier
Accompagnée de ses preux chevaliers.
Si vous voulez faire table rase des humains
Réduire la population de consanguins
Et de platistes qui nient qu’la terre est ronde
Avalez ces comprimé de faim dans l’monde
Un bon alibi pour pas s’attirer les foudres
Ils se décimeront par le fastfood
Faites-leur goûter à votre médecine pour les dissoudre
Ça les eteindra comme une trainée de poudre
Avec ces pilules, fini les gaz de schiste
Ils ne feront plus du pétrole du fétichisme
Ils ont fini de me prendre pour cobaye
Je casse leur bail
Ces inhumains, tant pis s’ils sont trop brainless
Y’auraient dû m’écouter quand j’lançais des S.O.S.


Le côté obscur de la démagogie
Par Nicolas Aubé-Lanctôt
Copyright 2016 & 2021
Je me sens comme Gollum le damné
Depuis que j’ai pogné un rhume carabiné
Je suis devenu de la pâture aux Castro du plateau
Je sens que je porte le fardeau de l’anneau
On m’a exclu de la radio comme un lépreux
Sales voleurs
Sales petits voleurs
Ils nous ont volé mon Précieux !
Pour avoir fait en ondes une blague de mauvais goût
Sur un sujet qui ne me semblait pas tabou
Un article de gauchiste radical
Le peuple s’est indigné et chu dev’nu viral
Le sujet traitait des radios poubelles
J’ai déversé tout mon fiel
D’intellophobe en disant des gros mots
Que je ne peux pas redire car ils ont mis un embargo
Mon boss m’a appelé et m’a dit t’es-tu fou
Tu devrais être mis en quarantaine
Et n’avoir aucun temps d’antenne
Tu m’as mis dans la marde jusqu’au cou
Quand Radio NRV
M’a dit que je devrais contrôler
La vessie et l’rectum qui me servent de gueule
Et que je devrais les couvrir d’un linceul
J’aurais dû savoir que ma blague rabaissait ma profession
Depuis, nuit et jour les médias me pourchassent
Comme les moutons qui traquent des Pokémons
La station est devenue le dindon de la farce
J’ai vu le côté obscur de ma démagogie
Se faire censurer par le petit Jérémie
Les réseaux asociaux se sont enflammés
Je suis devenu de tous la risée
J’ai passé au batte
Les gens ont ri de moi à s’en éclater la rate
Maintenant ils divertissent la galerie
En imitant mes pitreries
Suite à la peine capitale contre l’esprit puritain
Que m’impose ce rétrécissement malsain
J’essaie de rester serein même s’il a mis un frein
À mon droit au déversement mental
Il l’a crissé à la guillotine
Me privant de mes propos haineux
Ce sale petit voleur, il m’a volé mon Précieux !
Qu’il aille donc faire carrière comme censeur en Chine.
J’ai eu l’un des procès les plus médiatisé
Je ne pensais jamais vivre l’inquisition
C’est comme si on avait mis au banc des accusés
La libarté d’expression
La juge avait d’l’air d’une Sainte-Nitouche
Chaque phrase qui sortait d’ma bouche
Donnait des munitions à tous ces cons
Qui complotent pour ma castration
Ils ont cité tout ce qui m’était reproché
Selon leur opinion
J’ai atteint la limite de la liberté d’expression
C’était un buffet à volonté
D’arguments qui ont mis en lumière
La preuve de l’existence de l’antimatière
Maintenant je ne peux plus infecter les esprits
Avec un concentré de ma démagogie
C’est la faute des petites têtes de linottes
Qui ont exigé qu’le CRTC porte ses culottes
Pour gérer les ondes publiques
Car dans l’œil public, on est des fosses septiques
La Covid nous a asséné le coup fatal
Les élus nous ont fait perdre nos commanditaires
Ils disent qu’notre contenu contamine de façon virale
Car nos propos sont insanitaires
J’ai tout perdu, même ma poule
Ça a soulevé un tel débat
Qu’ils ont fait un projet de loi
Comme celui pour les pitbulls
Maintenant je tourne toujours ma langue sept fois
Depuis qu’ils ont légiféré
Toutes les radios poubelles se sont fait museler
Ceux qui s’battent pour la libarté et qui aboient
On a dû mettre la clef dans la porte
On a scruté à la loupe comment j’me comporte
Maintenant je dois laver ma langue avec du savon
À cause du petit Jérémie
Je me sens comme le Christ qu’on crucifie
J’aimerais me battre pour la libarté d’expression
Maintenant qu’ils ont sorti les ordures
Y’a plus un chat qui s’laisse séduire par l’côté obscur
De la démagogie
Moi j’incarnais le côté obscur des grands esprits
Il a fallu que ce crétin
Défende la veuve et l’orphelin
La go-gauche caviar est pleine des fachos
Ils m’ont amputé de mon micro
Comme on arrache d’un homme le cœur
Ce serait-tu de la vérité qu’ils ont peur ?
Depuis je manque de chaleur humaine
On compare ma froideur à ben des Trumpocrates
C’t’un compliment mais j’me passerais des autres stigmates
Qu’on m’colle et tout ça s’t’à cause de cet enfant d’chienne
Voleurs… sales voleurs
Oui, sales petits voleurs
Où est-il ? Ils me l’ont volé, mon Précieux….
Maudits soient-ils.

Les Robin des Bois des Temps modernes
Quand l’éthique a demandé son 4%
Au club des pillards libres
Le bon, la brute et le truand
Lui ont mis sur la tête un gros calibre
En chantant, faut qu’on pille les états
Faut vider les coffres
Faut que ça soit un bar open à volonté
Pour qu’on puisse prendre du caviar pour se goinfrer
Si nos chums contribuent pas à nos caisses électorales
C’est pas avec des battes de baseball qu’on va leur faire mal
Alors ils sont mieux de payer le pizzo
Car crois-moi tu ne veux pas te mettre mon parti à dos
Nous c’est pas des gueules qu’on pète
On a pas besoin d’avoir les deux doigts sur la gâchette
Car on tient les cordons de la bourse
Tu seras sur toutes les blacklists et tu auras tellement la frousse
Que tu auras une vie très brève
Si on t’achève
Faque ferme ta yeule
Si tu veux pas qu’on te recouvre d’un linceul
Vive Robin des Bois des temps modernes
Qui détrousse les pauvres et gave les riches
Possédés par les enveloppes brunes qui les gouvernent
Car les milliards de dollars sont notre chiffre fétiche
Pourquoi voler un oeuf
Quand on peut voler un bœuf
Mafieux un jour, mafieux toujours
Faut qu’on soit intouchable
Pour tout ce que l’on brasse en dessous de la table
Nous on vit dans un système parallèle
Où règne un éternel cartel
On fait table rase des états et du Québec moderne
Car dans la forêt de Sherwood
Tous les jours on lève le coude
Santé! À nos balivernes
Les loups montrent pattes blanches
Et d’ Enquêtes sont têtes d’affiches
Toujours une carte dans leur manche
On sait quel popotin se liche
On a plein de matricule 728 de Nothhingam
Matraque à détracteurs de crimes escrocnomiques
Les médias évitent de faire des amalgames
Rendant le peuple toujours plus amnésique
Tout comme les valets des Desmarais
Jamais on pourra que dalle
Nous pincer comme le prince Jean Charest
Paradis fiscaux féodal
Vive Robin des Bois des temps modernes
Qui détrousse les pauvres et gave les riches
Possédés par les enveloppes brunes qui les gouvernent
Car les milliards de dollars sont notre chiffre fétiche
Pourquoi voler un oeuf
Quand on peut voler un bœuf
Mafieux un jour, mafieux toujours
On est relié par l’ombilic
De nos chefs qui sont de vrais dangers publics
Pour créer des lois spoliatrices
Pour nous les premiers ministres
Créer des lois spoliatrices
Qui font des trucs pas catholiques
Nos Marianne ont l’échine de Nathalie Normandeau
On dépouille injustement par violence ou par ruse
Poursuivant les états qui nous font pas d’excuses
Comme on dit la fin justifie des moyens immoraux
Ces rois illégitimes et corrompus
On les pare d’une auréole de vertu
De celle des hérosos du néollibéralisme
Leur leadership est simplement du machiavélisme
Notre combat pour une juste cause louable
C’est de voler l’argent des contribuables
En faisant la charité avec des richesses
Pour leur donner leur gros chèque de BS
À Bombardier et compagnie
Qui veulent protéger leur intérêts commerciaux
Comme le PLQ on est accroc aux dons illégaux
Ça prend bien plus que des soupers spaghettis
Mais une contribution par l’entremise d’un prête-nom
Pour ne pas nuire à nos relations
Les partis sont gangrénés par nos malfaiteurs
Pour nous l’argent n’a pas d’odeur
Comme les ministres qui sont des chasseurs de primes de départ
On a l’art d’être parmi les plus avares
En vivant la dolce vita sur le bras des contribuables
En lançant l’argent par les fenêtres de façon pas chiffrable
Car c’est l’éternel temps des bouffons
On n’enraiera jamais le gène de la corruption

Le manger mou à l’arsenic.
Écrit en 2016 et peaufiné en 2020. Par Nicolas Aubé-Lanctôt
C’est en invitant des journalistes à goûter
les plats servis en CHSLD
que j’ai fait un empoisonnement alimentaire
aux résidences Soleil vert
ça été pire qu’un badtrip d’acide
dans bouffe, y avait un taux élevé d’pesticide
Depuis ce dînner de cons dans CHSLD
où je devais aider les ainés
avec les malades je suis rendu alité
la satanée COVID les a décimés
J’aurais pas dû manger les patates en poudre
qui m’ont rendu gros comme un dé à coudre
c’est pire que le pouding à l’arsenic
et tout ça c’est la faute à mes politiques
qui ont le seul art détirer la sauce en poudre
c’est moi qui sait attirer les foudres
je me suis fait traîner par terre comme un sac de sable
je suis maltraité moi qui me croyais intouchable
C’ta cause de notre obsession du déficit zéro
si on avait pas voulu sauver de l’argent
ils auraient pas acheté les produits de Monsanto
que j’ai bouffés et qui mon rendu dément
Moi qui voulais réparer mon karma
Tout ça c’ta cause de l’austérité
Quand on a coupé dans le système de santé
Si maintenant je fais partie des parias
Les compressions font mal
quand le temps est crucial
et que t’as plus de couches gratuites
pour éponger le coup des fuites
Je veux mourir dans la dignité
je veux le suicide assisté
car depuis que je suis dans un CHSLD
c’est loin d’être un conte de fée
de souffrir du quota de couches imposé
un bain par semaine, c’est pas assez
sans parler des autres vecteurs de calamité
serait-ce trop demander
de pouvoir être traité dans la dignité
J’ai assisté à la chute de Sparte
car je vivais dans la ouate
mon moral est tombé en ruines
en goûtant à ma propre médecine
J’ai vu que l’austérité fait des choses inhumaines
quand j’ai passé 24 heures dans une couche pleine
j’ai vu ce que font mes politiques aux aînés
quand j’me suis fait dire par un infirmier
prends ton mal en patience
ici règne la loi du silence
c’est une culture que vous nous imposez
d’agir avec loyauté sous peine d’être viré
Il m’a dit : tu sais 84% des personnes âgées
préfèrent dormir dans leur couche souillée
plutôt que de se faire réveiller
pour être changées
Le pire c’est qu’elles n’étaient pas passé date
je me suis retrouvé entre la vie et la mort au CHUM
quand je me suis réveillé je me sentais comme un légume
comme le jouet monsieur Patate
Quand j’ai réalisé que j’ai créé ce cercle vicieux
car ce que j’ai fait m’a greffé des yeux
Je me suis senti comme ce jouet pour enfant
faut dire que je ressemble gros à cette pomme de terre
quand j’ai vu clair et que j’ai ôté mes œillères
face aux indigentes et aux indigents
Je me suis senti si indigné
de voir comment on traite nos aînés
ce qui m’attriste
c’est que je suis un des auteurs de ce sinistre
Les infirmières et les meilleurs docteurs
par le passé disait cette méchanceté
qu’il ne perdrait pas de temps à me greffer un cœur
car il serait rejeté
Je suis dans un état neurovégétatif
je serais à jamais captif
de ces couches souillées
et damné d’être affamé et déshydraté
Ne me parlez pas de manger mou
car pour le personnel je ne suis pas traité comme les chouchous
on me prouve à chaque jour qu’avec mes matières fécales
les couches peuvent absorber pas mal
Depuis le scandale du CoucheGate, faites-moi pas chier
parlez-moi surtout pas de l’âge d’or
car si vous me voyez dans un CHSLD
vous sentirez qu’notre misère n’est pas indolore
Depuis que je me suis fait mettre en quarantaine
tous les jours je maudis la vie
d’avoir été l’abruti
qui a été un éléphant dans un magasin de porcelaine
depuis que j’ai scrapé le système public
tous les jours on me donne ma dose de pouding à l’arsenic
Pour que le pitbull en moi jappe plus, ils m’ont mis une muselière
tous les jours je goûte au temps austère
du fond de ma misère
je récite le Notre Père
Donne-nous notre dignité de ce jour
pardonne-nous nos offenses de vautours
comme nous pardonnons aussi
à ceux qui nous ont asservis
et ne les soumets pas à la tentation de privatiser
mais délivre-nous de l’enfer des CHSLD
Amen.

Voici un poème que j’ai écrit en 2016 lors des mesures d’austérité.
Né pour un petit bain
J’aimerais mieux être en enfer
Qu’être dans un CHSLD
Je f’rais un pacte avec Lucifer
Pour que ceux qui ont fait l’austérité soit damnés
À souffrir du syndrome d’la Tourette
Ils en diraient des insanités
S’ils se faisaient laver
À la débarbouillette
Pour l’éternité.
Ben voilà, ce que j’leur ai crié
C’est pas assez 2 bains par semaine
Si c’est ça le Québec moderne
Moi j’mets ma couche en berne
Jusqu’à temps qu’elle soit bien pleine
Est-ce trop demander
De vivre dans la dignité
Toute ma vie j’ai gagné mon pain
C’est aux résidences soleil vert
Que j’ai compris les vraies affaires
Qu’on est né pour un petit bain
Mon fils a eu une brillante idée
Vu qu’j’rêve sans cesse de couches gratuites
Pour éponger le coût des fuites
Y’a pris des SpongeTowel pour m’torcher
Ils essuient tout mais pour notre fiante
Faut en créer de plus absorbantes selon ma tante
Des fois le méthane qui émane de nos couches
Crée tellement de chaleur
Qu’il active les gicleurs
On en profite tous pour prendre notre douche
On est plus sale que l’air de Pékin
Donc quand vous nous lavez
Pour pas polluer arrêtez
De jeter le bébé avec l’eau du bain
J’aurais pas mal au cœur
Si y’avait pas de musique d’ascenseur
Quand j’entends ce qui joue
Ça rend mon manger plus mou
Mes numéro 2 seraient moins liquides
Sans toute cette musique insipide
J’aimerais mieux être en enfer
Ou vivre en Corée du Nord
Tout ce que j’ai à mon horaire
C’est d’attendre la mort
Ou la visite de mes seuls proches
Mais quand je dors
Ils me volent mon argent
Car mes amis du gouvernement
Me confondent avec une vieille sacoche
Qui a des enveloppes brunes
Et ils m’ont volé une fortune
L’infirmier migrant croyait que j’étais dans ma phase anale
Quand je lui ai dit que leurs empreintes digitales
S’effaceraient si j’buvais du jus de prune
Car elles sont là où s’écoule ma sauce brune
C’est grâce à l’infirmier qu’ils ont pogné ces gens louches
C’est pas avec l’UPAC
Qu’on les aurait pris la main dans le sac
Qui était dans ma couche
Je lui ai dit que j’ai appris à cacher mon blé
Avec des crapules qui sont des sommités
Grâce aux voleurs ces corrompus de crétins
Ils ont dû me laver
Ils ont vu qu’on m’avait pas lavé depuis une éternité
Ça faisait longtemps que j’avais pas pris ma douche
Ça chassé les essaims de mouches
Parce que je suis né pour un petit bain

Je suis Trumpophobe. Par Nicolas Aubé-Lanctôt.




Le gilet pare-balles de cupidon. 2016
Par Nicolas Aubé-Lanctôt . Collaboration de Joëlle.
Êtes-vous plus cuisses ou poitrine?
Moi jm’e cherche une poulette
qui me cause pas de crise d’angine
crémeuse ou traditionnelle
imparfaite et pas refaite
_____________
Cupidon sort dans les clubs
car le seul valentin qu’il a reçu
vient d’une compagnie de pub
son cœur se recroqueville, déçu
faute d’amour, v’la l’gros beat de bass
pour faire battre son cœur a la place
Une autre Saint-Valentin fêtée seul
En chantant Happy birtdhay to me
Son égo enveloppé d’un linceul
Unique présent que lui offre la vie
Par l’amour constamment assiégé
Dans ce long jeûne de la chair
Cupidon mange ses émotions
Il essaie de se complaire
Du poids de ses aliénations
Cupidon est devenu parano
Il craint d’y laisser sa peau
Les armes de séduction massive
Ont fucké sa vie affective
Son cœur est la cible facile
De la mythique femme fatale
Regard mièvre et corps gracile
Usant d’amour comme arme létale
N’ayant connu que des gédaye
Cupidon s’est armé jusqu’au dent
Écœuré d’être le cobaye
De simulacre de sentiments
Cupidon est gouverné par la peur
C’est pour ça qu’il porte un gilet pare-balle
Et qu’il a toujours sur lui son défibrillateur
Son niveau d’anxiété est infernal
Tout ceci est illogique
Cupidon, le doigt sur la gâchette
Au premier regard panique
Et se tire sa propre fléchette
Faute d’amour propre, le voilà damné
À chercher l’âme sœur pour l’éternité

Le crystal net. 2016
Par Nicolas Aubé-Lanctôt.Collaboration de Joëlle.
Dans le village de fous d’Austérix
monsieur, madame tout le monde
au cerveau atrophié par les radios x
doute parfois que la terre est ronde
Mon peuple accroc au crystal net
junkie oisif shooté aux potins
son «je me souviens» aux oubliettes
l’ignorance aveugle ses lendemains
L’art des débats d’andouille
obnubile le Québec pas de couille
bercé par le gouvernement Couillard
bordé d’obsurantisme brouillard
Au lieu d’user à bon escient
du puit de connaissance d’internet
on s’injecte par téléphone intelligent
à coup de fix de vidéos de minettes
Fuckbook, gourou des cyberdépandants
lieu de culte de la plèbe au cerveau béant
Ho! Miroir miroir
laisse moi savoir
qui est le plus vrai
mon moi dans le monde réel
ou mon alter égo virtuel
Poutinisation de l’esprit
ratatinement du QI
plonger dans un coma éthylique
élire des politiciens sans éthique
combien de toxico canadians français
pour rallumer le flambeau ça prendrait
Atteindrons nous jamais le niveau d’érudition
pour changer l’ampoule de la corruption
Pendant qu’on démantèle l’état
l’ignorance engourdi nos débats
faut voir quand on perd la boule
pour une loi anti Pit-Bull…
Malgré les antécédants judiciaires
on vote un mandat majoritaire
si les vrais Pitt-Bull inspiraient notre rage
on cesserait d’élire des voleurs d’héritages
Évidemment gelés comme une bean
pendant que le Québec tombe en ruine
aux mains du parti subtilement Desmarais
mais que voulez-vous, on est cons
c’est l’heure de notre feuilleton
Version moderne des jeux et du pain
c’est poutine et game du canadien
l’opium du peuple c’est La Voix, le Banquier
la sainte-flanelle et les émission de V
Dans mon village de fou on s’en fou
qu’un jour on va manger du manger mou
si Doc Barette ne s’attire pas les foudres
c’est qu’on a entériné les patates en poudre
La Nation se berce aux Résidences Soleil
Alors qu’en bruit de fond
de notre fond de pension
fond comme neige au soleil l’oseille
Dans le village de fous d’Austérix
on préfère écouter en raffale des série sur netflix
Faudrait soigner notre addiction
Ne voyez vous pas qu’on tourne en rond
et que le crystal net
rend notre intelligence désuète

Alibaba et les 40 crosseurs. 2016
Me voilà complexé, moi, le parrain de la pègre
Là, plus personne veut faire carrière dans la mafia
Faque j’va dire les vraies affaires pis fuck l’omerta
On a l’air d’être des vrais ptits anges intègres
À côté du club des politico-pillards Québecois
Comme dans le classique de Frankeinstein
Le monstre a dépassé son créateur
Ça prend pas le cerveau d’Einstein
Pour voir qu’on est rendu des amateurs
Je m’en vais faire des études supérieures
Asteur je vise les ligues majeures
J’admets qu’la mafia manque d’envergure
Moi qui croyais avoir appris à la dure
Par chance y’a les classes de maître
Offertes avec l’adhésion au parti
Pour savoir envoyer l’UPAC paître
Les journalistes d’enquête aussi
Je suivrai leurs traces par admiration et envie
Ils ont réinventé l’art du comptage de pipes
De la responsabilité sociale se sont affranchi
Je passerai le rite d’initiation sul’badtrip
On paie d’ses couilles le membership
Il est des nôtres
Il a pris l’enveloppe brune comme les autres
Il est des nôtres
Il sera de l’austérité l’apôtre
Fini l’tordage de bras pis l’cassage de jambes
C’est pas déductible d’impôt les battes de baseball
On va faire des économies monumentales
Avec les Pillards Libres du Québec
Pas de casier judiciaire
C’t’à coup d’coupures qu’on brise des vies entières
Parlons des vraies affaires
Cartel interprovincial du pizzo
Enveloppes brunes qui coulent à flo.
Qui rembourse la caisse électorale
Aux contracteurs flairant la bonne affaire?
Du Mont Orford jusqu’à Laval
Charest s’arrache malgré Bastarache
Sur son chemin par la 30 pis la 76
Dans l’train de l’Est pour plus d’aise
Pour leur taux d’intérêt t’as intérêt à t’taire
L’argent vole par les fenêtres pour mes frères
Parce qu’un bandit à cravate
Ça se conserve dans la ouate
Rêve de bourrage à deux mains
Dans le bar open provincial
Buffet à volonté sisyphéen
Au menu, délice local
Forêt québécoise, eau et mines
Au désert, pour estomac abyssal
Système public servi sur champ de ruine
Il est des nôtres
Il a pris l’enveloppe brune comme les autres
Il est des nôtres
Il sera de l’austérité l’apôtre
Si on m’accablait d’une commission d’enquête
J’irai me faire du capital à l’émission enquête
« Je gère en bon père de famille le budget »
Tsé, moi aussi j’ai ma famille à faire vivre
Sauf que c’est celle à Desmarais
Quand on trouve au club des pillards
un nouveau cadavre dans le Placcard
Y’a rien comme démentir un compte offshore
Pour monter dans les sondages encore
lancer une campagne de sociofinancement
pour une ministre accusée de corruption
quel chef d’oeuvre de collecte de fond
pour passer go sans aller en prison
Maîtres dans l’art de clouer l’bec
Au fond les Pillards Libres du Québec
Ne sont que de célèbres kleptomanes
Tous un peu beaucoup mythomanes
Ils ont qu’à boycotter les micros d’la radio
Ils l’ont tu l’affaire quand y font leur show
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Les Pillards Libres du Québec vous prient de ne pas croire que la richesse des uns s’arrête où celle de ses donateurs d’envellopes brunes commence.
Nathalie Normanteaud’fourrure. 2016
Par Nicolas Aubé-Lanctôt. Collaboration de Joëlle.
Avant
Que naisse mon amour
Avant
je disais toujours
qu’elle aille se faire voir chez les grecs
militant contre les Pillards Libres du Québec
aux manifs je l’écrivais sur mes pancartes
mais depuis
du parti
elle a déchiré sa carte
Moins de risques qu’elle goûte la crème de ma tarte
Quand mon alter ego nommé Austérix
écoute ses diarrhées verbales des radios X
je me vois défenseur des veuves et orphelins
je lui ferai prendre son imodium
qu’elle calme son fiel d’intestin
je veux juste l’aider à contrôler
son rectum facial trop dilaté
Quand j’écoute Nathalie Normandeau
je n’ai plus besoin de Jus de pruneau
plus de problème de régulation
quand je pense à la corruption
pour mes sphincters pas d’embargo
j’en ris à m’en tordre les boyaux
c’est l’meilleur laxatif avec Arthur le midi
pour que j’accouche de mes Mr Hankey
Je lui ferais une thérapie par les câlins
qu’elle puisse oublier tout ces pots de vin
je la verrais bien à Québec briguer la mairie
grâce à elle fini mes problèmes de tuyauterie
grâce à elle fini mes problèmes de selles
je lui dois vraiment une fière chandelle
Avant je souffrais de constipation
ça prenait mes All Brun chaque jour
indispensables à la santé du colon
qui s’est fait baiser par cette Vautour
me voilà devenu encore plus cynique
de voir que tous ses sympathisants
pour l’absoudre de ses crimes escrocnomiques
font une campagne de socio-financement
Après avoir eu la chiasse
quand je tire la chasse
je pense à la populace
pauvres dindons de la farce
Allez trêve de calomnies
plutôt donner une câlinothérapie
une prescription pour le bonheur
c’est le meilleur anti-dépresseur
Peut-être qu’au fond elle vit un véritable enfer
les câlins renforcent le système immunitaire
et protègent de certaines agressions virales
mais n’enrayent pas l’infection néo-libérale
Déversement d’égout démagogique
pollution sur les ondes publiques
montée de lait au goût amer
arrière goût de montrer les vraies affaires
swigner la patère et faire porter le chapeau
à ceux qui ont boycotté son micro
Pour oublier ces temps dur
tu pars sur la côte d’azur
croyant pouvoir tirer la plogue
mais sache délicate Nathalie
y’a rien de mieux qu’un gros hug
pour oublier l’opprobre et l’infamie
Je ferai tout pour pas que tu brailles
mais laisse toi faire douce Nathalie
cesse de te faufiler entre les mailles
quand je veux faire ma câlinothérapie
car même si l’opinion publique
déverse son amertume sur toi
te prenant pour une fausse septique
de mes doux câlins tu seras la proie
Je t’aiderai à enfin flusher
les conséquences de ton lourd passé
même si la toilette est encore bouchée
moi aussi ça m’a pris du temps digérer
à quel point on se fait fourrer
et que mon peuple amnésique
leur a offert un mandat majoritaire
je soigne ma détresse psychologique
en pratiquant la position du missionnaire
Sinon y’a les bonnes vieilles danses à dix
quand j’en ai marre des films 3 X
comme personne ne suce mon gros pipeline
je ne sais vers quels autres seins me tourner
mais que celui qui n’a jamais pêché
me lance des billets de Céline
Nathalie arrête de faire ton agace
t’as beau essayer de changer le mal de place
on apprend pas à un libéral à faire la grimace
Me laisseras tu
suivre mon coeur
Me laisseras tu
devenir ton kidnappeur
surtout que les compagnies de jus de pruneau
craignent la faillite depuis que t’es à la radio
et tes vieux amis
membres du parti
complotent pour te crucifier
et passer ton micro à la guillotine
mais que celui qui n’a jamais pêché
leur lance des billets de Céline

Ce poème a été lu à ‘La Grande Nuit de la poésie en 2016
Fédéralists shall not pass
Par Nicolas Aubé-Lanctôt. Collaboration de Joëlle.
Dans le village de fous des Elvis Gratton
mon bien-aimé et autrefois fier peuple
souffre d’internement populaire.
Orphelin d’un pays devenu pure fiction,
condamné à perpétuité dans l’exil,
de mon subconscient utopique.
Rêve pour l’éternité remis aux calendes grecques.
Espoir perdu en le genre humain québécois.
Dans le Quénada, je suis déraciné.
Victime d’un pompier pyromane effaçant l’histoire,
la travestissant, la WaltDisneyisant, la Tatcherisant,
lobotomie collective à grand déploiement,
conte de fée sursaturé où mon peuple s’abandonne.
Je déserte ce Québec déshérité
des idéaux qui l’ont construit, l’ont fait moderne.
Je refuse la pensée paresseuse
d’être né pour un petit pain.
Quitter les lost highways des idéaux sans action.
Quitter cette fiction, simulacre de nation.
Climat austère sous des cieux conservateurs,
fermeture de nos fenêtres sur le monde.
Sans lumière, le lys ne peut s’épanouir.
Obscurantisme ambiant et idiocratie crasse,
camisole de force de l’inconscient collectif.
Enveloppe brune du côté obscur de la force
soudoyant mon patrimoine.
Bar open du modèle Québécois
où se gavent des bandits à cravate.
Je demande l’asile anarchique.
dans mon pays imaginaire,
seul abri fiscal pour ma santé mentale.
Fin de mon exil
Je déclare mon pays imaginaire Nation souveraine.
Là où la réalité embrasse la fiction
à la hauteur de mes ambitions hyperactives.
Là où nul ne juge fou celui qui tend à briser ses chaînes.
L’issue de mon référendum est sans controverse.
Altermondialiste, je refuse frontière et douane
Gratteux de guitare et carrés rouges,
sans papiers et amazones contestataires,
bienvenue à vous qui militez pour la suite du monde.
Dans les terres du jardin de mes rêves.
J’ai créé une réserve faunique, une ère protégée,
où il fait si bon de vivre et cultiver le fruit défendu
Là où je me souviens.
Engraissée et nourrie des grandes réalisations de mon peuple,
irriguée d’immenses pans de notre histoire baignés dans le formol,
de cette terre foisonnante et fertile naîtra la démesure.
Par respect de mon embargo psychologique,
fédéralistes n’y seront pas les bienvenus.
Si je me souviens,
Je suis maître chez moi.
Fédéralists shall not pass
D’un foulosophe se retirant dans le havre de paix des territoires infinis de son imaginaire.



LE REJETS
Nicolas Aubé-Lanctôt. 2016. Collaboration de Joëlle
Quand tu cherche l’âme sœur
Mais que tu restes figé par la peur
Que tu pognes pas comme les pétards
Qui t’on convaincu qut’était un tétard
Il reste les agences de rencontres
Pour dénicher la perle rare
Espérant que d’autres rejets s’y montrent
Complexé de la tête au pied
On devient laid de l’intérieur
À force de s’faire écœurer
On gache ce qu’on a de meilleur
Les rejets se font pomper l’air
Par ceux qui terrorisent la classe
Qui les prennent comme boucs émissaires
Pour qu’leurs farces laissent des traces
Les rejets font des allergies
À tous les phénomènes de meute
Ils savent qu’le loup dans la bergerie
Aurait besoin d’un thérapeute
Celui qui écrase pour se valoriser
Crachant le pus de ses propres plaies
N’impose aux rejets que le reflet
de ce qui l’a un jour traumatisé
Quand tu cherche l’âme sœur
Mais que tu restes figé par la peur
Que tu pognes pas comme les pétards
Qui t’on convaincu qut’était un tétard
Il reste de s’exposer sur tinder
Pour dénicher la perle rare
Priant que d’autres rejets swipe un peu
C’est plus juste dans cour d’école
Que les rejets craignent les coups chiens
La ciberintimidation en fait les proies
Du terrain d’jeux des snifeux d’ritalin
Les rejets ont pas full d’amis twitteux
Le dernier outil pour s’faire des chums
Et bien souvent ils n’ont plus aucun lieu
Pour fuir les mots qui tuent sur les forums
On lapide sur la tweettosphère
Parce que trop ptit, trop laid, trop gras
Les média c’est une vraie galère
Et personne ne mise sur les parias
Les rejets souhaiteraient vivre encore
Dans l’temps des filles de calleb
Au lieu d’être un sans abri du far web
Que la haineuse plèbe dévore
Réduits au status de punching bags
À être l’éternel running gag
de ceux qui étoffent leur empreinte digitale
de mots assasins comme des armes létales
Faudrait une vendetta
De l’harmonie la génèse
Contre ces grands tarlas
Qui massacrent la langue française
Quand tu cherche l’âme sœur
Mais que tu restes figé par la peur
Que tu pognes pas comme les pétards
Qui t’on convaincu qut’était un tétard
Heureusement il reste les blind dates
Pour dénicher la perle rare
D’autres rejets audacieux oseront peut-être
Y’a même des professeurs qui utilisent
Des jeunes comme boucliers humains
Ils jettent le bébé avec l’eau du bain
Et de leur avenir détruisent les assises
On voudrait rendre muets
Ceux qui blessent avec des mots
Enfin l’enfer se tairait
Enfin le silence en concerto
Les rejets victimes des stéréotypes
Disent adieux à leur confiance en eux
Ils voient la vie comme un badtrip
Car on les étiquette comme des lépreux
Ils se font traiter comme des loosers
Et sont la cible de propos haineux
Les rejets sont les boucs émissaires
De leur bagage hériditaire
L’intimidation à un prix
Mais pas la somme astronomique
Que réclame le petit Jeremy
Au grand dam de la liberté artistique
Quand tu cherche l’âme sœur
Mais que tu restes figé par la peur
Que tu pogne pas comme les pétards
Qui t’on convaincu qut’était un tétard
C’est triste d’embrasser le célibat
Quand il y a quekpart une perle rare
Qui meurt juste d’envie d’être rejet avec toi
Malgré l’aide des psychologues
Des fois il ne reste que l’abus d’drogue
Les rejets parfois font des overdoses
Quand ils ne croyent plus à la vie en rose
Quand ils ne voient plus la vie en couleur
On leur prescrit des antidépresseurs
Faudrait dire aux petites têtes enflées
Qui ont plaisir à leur en faire baver
Qu’à force de taper sur le même clou
Y’en a qui finissent par se passer la corde au cou

Les médiocre. Septembre 2016
Par Nicolas Aubé-Lanctôt.. Collaboration de Joëlle
Quand je regarde TVA ou Radio-Cadena
j’croirais voir une fausse nouvelle d’la Pravda
et que les articles dans les journaux
viennent des algorithmes de François Bugingo
Fournir l’opium au peuple est un méfait
À force de gober tout c’que chie Martineau
l’homme est déserté par son cerveau
au lieu d’faire des montées de lait
de l’entendre abuser d’sa tribune partout
s’mettre le pied dans’ bouche jusqu’au genou
J’aimerais qu’on me mette en quarantaine
à l’abri des médiocres de l’ère moderne
car l’antimatière et la désinformation
détourne sans cesse notre attention
si bien que mon fil d’actualité
essaye de me décérébrer
Je trouve parfois plus crédible la Pravda
leur réalité se prend pas trop au sérieux
faut mettre cette lecture à votre agenda
Ils ont sur l’actualité un regard judicieux
Vive cet empire de désinformation
qui oblige à se poser des questions
À l’âppat du gain certain médias relaient
des vérités plus qu’approximatives
et les gens prennent ça pour des faits
gavés dans leur ignorance collective
Les médias font des tempêtes dans un verre d’eau
il nous montent de beaux grands bateaux
nous noient dans une marre d’effets spéciaux
et on gobe les balivernes de François Bugingo
Toujours la même cassette ça rend paranoïac
c’est à croire qu’une carte de journaliste
ça s’trouve dans une boite de Craker Jacks
avec conditionnement d’fumiste alarmiste
et savoir exploiter les peurs qui se transmettent
comme une traînée de poudre sur les internets
C’est un véritable déluge de désinformation
le mensonge a deux vitesses à plus d’adhésion
cher lecteurs béni-oui-oui suivez bêtement
ceux qui n’ont de journaliste que le nom
qui se croient star de l’infotainment
et rêvent d’être éditorialistes de renom
Les médias comme les témoins de jéhovah
quand y’a une nouvelle qui fait un tabac
ils s’y collent comme des mouches à marde
et d’hyper-médiatisation nous bombardent
les mauvaises nouvelles voyagent mieux
ont fait encore du neuf avec du vieux
Les médias font des tempêtes dans un verre d’eau
il nous montent de beaux grands bateaux
nous noient dans une marre d’effets spéciaux
et on gobe les balivernes de François Bugingo
La désinformation
c’est la nouvelle religion
les adeptes des raz-de-marées médiatiques
ne veulent pas entendre parler d’politique
la plupart du temps ça les indiffère
ce qu’il leur faut c’est des faits divers
Gavés comme des oies d’info kraft dinnner
le manger mou des résidences soleil vert
c’est un terrible mais lucratif cercle vicieux
quand on sait plus digérer des fibres entières
La matière grise se dilue dans l’océan d’info
la vérité est un tsunami dont l’onde de choc
rendrait le canadien moyen barjo
ça reste bon pour le lobby des médocs
Et pour ceux qui se demandent si Infoman
se classe comme journaliste, clown ou bouffon
versus ceux qui galvaudent la nature inhumaine
j’aime mieux un clown de l’information
Les médias font des tempêtes dans un verre d’eau
il nous montent de beaux grands bateaux
nous noient dans une marre d’effets spéciaux
et on gobe les balivernes de François Bugingo
La convergence de Pire-Cave-Pédalo
mise sur la formule ‘du pain et des jeux’
le plan est audacieux
et le principal acteur avaricieux
Les gens n’voient pas clair car ils sont distraits
l’arbre PKP cache la forêt des Desmarais
c’est ça le véritable éléphant dans la pièce
faut un détecteur de bullshit pour lire les presses
ils sont au premières loges des coulisses du pouvoir
mais font le trottoir pour une poignée de dollars
Pkoi ne pas tirer profit
des trolls qui mênent l’eau au moulin
tout en atrophiant le Q.I
de la plèbe avide de starlets
ne demandant qu’a être nourrie de potins
Vous pouvez toujours compter sur les journaux
du magnat de la presse citizen Peladeau
pour traiter les problèmes gravissimes
afin de les faire paraître minimes
L’outil de marketing ultime
le pain béni pour éliminer toute paranoÏa
vénérez ces idoles illégitimes
c’est l’émission la Voix
Les médias font des tempêtes dans un verre d’eau
il nous montent de beaux grands bateaux
nous noient dans une marre d’effets spéciaux
et on gobe les balivernes de François Bugingo
Les médias sont devenus des journaux à potins
je leur demande pas de décrocher la lune
juste que les vrais enjeux facent la une
un peu de profondeur dans notre quotidien
Les marchands d’opinions qui divisent le monde
en inondent l’espace public avec méthode
exacerbent l’individualité en quelques secondes
et savent surfer sur les vagues à la mode
nous submergeant d’images de carnage
et l’décalage avec la réalité m’enrage
Enfin qu’un jour les meutes de journalistes
cessent de travestir honteusement la réalité
quand ils parlent des méchants séparatistes
ho Oui, cette bande de satanistes
qui n’ont jamais eu bonne presse
chez Gescapo et Radio-Cadena
ho que j’aimerais qu’ça cesse
assaults médiatiques des chiens de garde
des gros plein les poches de marde
Il faut donner à César ce qui revient à César
et s’ils se méritent un oscar
c’est qu’ils ont la vertu d’un bon laxatif
parfait pour mes problèmes digestifs
je n’vous écrirai pas c’que j’pense d’Radio-cadenas
je pondrais une brique remplie de caca

Voici le poème «Moé, tes poignées d’amour, j’les aime à l’os»
J’ai gagné un prix avec ce poème dans un concours de sensibilisation à l’anorexie chez les jeunes en 2012. Cet évènement était au tremplin 16-30 de Sherbrooke.


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